Description
La beauté de ce petit cabinet à quatre portes réside dans le retrait de son corps supérieur et dans la blondeur de son noyer. Sa structure harmonieuse est, en outre, magnifiquement architecturée.
Ce meuble à deux corps s’élève sur une base moulurée. La partie inférieure qui ouvre à deux vantaux, dont les panneaux, embrevés dans un cadre, se divisent en quatre panneaux rectangulaires étroits, moulurés en cavet d’un fort relief. Ces deux vantaux sont séparés par un faux-dormant.
Les côtés latéraux sont composés de la même manière, bien que les panneaux rectangulaires soient plus larges. Ces panneaux sont tout à fait dans l’esprit des éléments décoratifs du mobilier d’époque Henri II, vers 1570.
Le corps supérieur, en retrait, présente une composition similaire à celui du bas. L’architecture est, toutefois différente. En effet, il ouvre à deux battants à dormant fixe. Les vantaux sont embrevés de deux panneaux de forme carrée, encadrés de moulures en cavet en haut-relief. Les panneaux latéraux sont sobrement moulurés.
Ce cabinet est surmonté d’une corniche engagée, parfaitement découpée, qui déborde légèrement sur l’architecture. Cet élément se retrouve également en ceinture, permettant de créer un retrait. La tablette séparative entre les deux corps est assemblée à onglet.
Enfin, les deux entrées de serrures présentent un motif feuillagé en pointe. Les entrées de serrures, les serrures, et les charnières sont toutes d’origines.
La sobriété apparente de ce cabinet, ses proportions harmonieuses associées à sa patine blonde, en font un modèle raffiné de l’époque Henri II, sans doute de l’Île-de-France ou du Val-de-Loire.
Bibliographie :
– BOCCADOR Jacqueline, Le Mobilier Français du Moyen-Âge à la Renaissance, 1996, Éditions d’art Monelle Hayot, Saint-Rémy-en-l’Eau.