DOROTHÉE SELZ – Paysage Ferroviaire

DOROTHÉE SELZ

Paysage Ferroviaire

 

1978

Technique mixte polychrome, support bois 8 oeuvres de 175 x 90 cm environ chaque

Très bon état de conservation

Chaque pièce possède sa caisse en bois réalisée par les établissements Chenue pour le transport

 

Cette œuvre a été commandée à l’artiste à l’initiative de Jean DETHIER architecte-conseil de CENTRE POMPIDOU (CCI) qui a assumé le rôle de commissaire général de l’exposition « Le Temps des Gares » présentée dans la Grande Galerie du 5e étage au Centre Pompidou du 3 décembre 1978 au 9 avril 1979, avant d’assumer une itinérance longue en Europe durant laquelle elle cumulera plus d’un million de visiteurs.

 

Expositions :

Le Temps des Gares, CCI Centre Georges Pompidou, Paris 3 décembre 1978-9 avril 1979

Palais des Beaux Arts de Bruxelles

Musée de la Science à Londres

Lausanne

La Fondation du Musée d’Architecture à Amsterdam Barcelone

Le Musée National de la Science et de la Technique Léonard de Vinci à Milan

 

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Catégorie :

Description

Dorothée Selz, artiste française, a imaginé et conçu l’œuvre Paysage ferroviaire pour l’exposition « Le Temps des Gares », présentée au Centre Georges Pompidou, commissaire Jean Dethier. Paris 1978.

Manifestation itinérante, elle a lieu d’abord au Centre Pompidou puis à Bordeaux et à Lyon. Elle a ensuite voyagé en Europe: Milan, Bruxelles, Lausanne, Londres et Barcelone.
A chaque foi, l’exposition a connu un grand retentissement.

Cette exposition d’envergure réunissait des œuvres d’art contemporain ainsi que des milliers de documents historiques sur les gares et sur leurs développements de 1830 à nos jours.

Cette œuvre de Dorothée Selz a été conçue spécialement pour cette exposition. Constituée de 8 parties mises bout à bout, elle offrait au spectateur la vision d’un paysage fantastique où circulaient des trains électriques. Ce Paysage ferroviaire animé, présenté à l’entrée du « Temps des Gares », invitait ainsi d’emblée les visiteurs à un voyage imaginaires dans l’ère des chemins de fer.

Cette œuvre d’un total de 14 mètres de long est composée de 8 parties sculptées et entièrement recouvertes d’une pâte de ciment passée avec une poche à douille de pâtissier, lui donnant ainsi un aspect ludique. Chaque partie représente un paysage imaginaire aux couleurs d’arc-en-ciel traversé par des rails, envahi de minuscules personnages et d’animaux. Ce rêve d’un autre monde illustrait ainsi l’un des thèmes de l’exposition « La gare : incitation à l’imaginaire ».

Dorothée Selz est née en 1946. Elle appartient au mouvement Eat Art des années 1970 dont les principaux artistes, Daniel Spoerri, Diter Rot, Arman, César, cherchaient à désacraliser l’art en le rendant comestible.

Ce Paysage ferroviaire est une œuvre majeure et unique dans le parcours artistique atypique de Dorothée Selz.

 

Biographie

Née à Paris en 1946.
Dorothée Selz utilise le comestible dans ses productions artistiques. Elle crée des s
culptures éphémères comestibles proposées comme des Offrandes.

Elle a réalisé des banquets multicolores au Restaurant Daniel Spoerri et à la Eat Art Gallery à Düsseldorf dans les années 70.
Chaque projet est conçu en fonction d’un espace architectural donné. La partie comestible est offerte au public.

1991
Paris, réalisation d’une Fresque comestible de 40 mètres sur les murs de la Galerie Nationale du Jeu de Paume pour l’inauguration du bâtiment rénové par l’architecte Antoine Stinco.

1995
Paris, conception de Partitions et métronomes géants pour l’inauguration de la Cité de la Musique, architecte Christian de Portzamparc.

Parallèlement à ces installations, Dorothée Selz réalise un travail pictural, peintures à partir d’imageries populaires retravaillées.

2006
Buenos Aires et Mendoza /Argentine, Alliance Française

2005
Pékin-Beijing / Chine, Imagine Gallery, commissaire Benoît Coze

2003
Paris / France, Galerie Fraîch’Attitude, commissaire Laurence Dreyfus

2002
Saint Etienne / France, 3e Biennale International de Design

2001
Paris / France, Galerie Esther Woerdehof
New York / USA, Felissimo, commissaires Maurizio Galante & Tal Lancman

2000
Châlon-Sur-Saône / France, Le Grand Album, commissaire Laurence Dreyfus, J. M Chapoulie et François Quintin

1999
Paris / France, Galerie J&J Donguy

1992
Barcelone / Espagne, Fondation Joan Miro, commissaire Viçens Altaio

1990
Bordeaux / France, CAPC Musée, commisssaire Marc Sanchez

1989
Paris / France, Galerie Lara Vincy

1988
New York / USA, American Craft Museum, commissaire Paul J. Smith

1985
New York / USA, Emily Harvey Gallery

1984
Marseille / France, Galerie Roger Pailhas

1980
Paris / France, ARC Ecouter par les yeux, commissaire S. Pagé & D. Bloch Châlon-Sur-Saône / France, Maison de la Culture, Festival Eat Art de Daniel Spoerri

1978
Paris / France, Centre Georges Pompidou, Le Temps des Gares

1977
Paris / France, Centre Georges Pompidou Boutique Aberrante de Spoerri

1976
Paris / France, Galerie Iris Clert

1974
Paris / France, Galerie Multitude, commissaire Claude Deloffre

1971
Düsseldorf / Allemagne, Eart Art Gallery – Restaurant Spoerri Paris / France, Galerie Claude Givaudan

1972
Londres / Angleterre, Hanover Gallery, commissaire Erica Brausen

1970
Paris / France, Musée des Arts Décoratifs, Science Fiction, commissaire Harald Szeemann

 

Commissariat d’expositions

1978
Paris / France, Musée des Arts Décoratifs
Dorothée Selz est commissaire de l’exposition Sucre d’Art, œuvres populaires en sucre d’Asie, Amérique Latine et Europe. Chefs-d’œuvre de pâtissiers, création d’Art Brut, œuvres Eat Art de la collection Daniel Spoerri

 

L’ESPRIT EAT ART À TRAVERS L’ŒUVRE DOUCE ET AMÈRE DE DOROTHEE SELZ

L’œuvre de Dorothée Selz née en 1946 à Paris est généralement associée au Eat Art, une démarche initiée par Daniel Spoerri qui crée le restaurant Spoerri le 17 juin 1968 à Dusseldorf puis la galerie Eat Art en 1970, restée ouverte jusqu’en 1972.

Ce temps très court fut peuplé d’actions et réflexions sur les enjeux liés au comestible. Daniel Spoerri a repris plus tard des repas à thème comme « Le repas des Homonymes » où toutes les personnes présentes avaient un nom de philosophe ou de musicien célèbre ; ou « Le repas des Riches et des Pauvres » durant lequel un convive sur deux avait une assiette de pois chiches ou un met luxueux.

Quand un mouvement comme celui-là existe il déclenche toujours des prolongements dont certains traits intègrent les habitudes visuelles ou culturelles.

Le Eat Art peut-il se définir autrement que par la seule relation avec son fondateur Daniel Spoerri.
Si l’art comestible représente un axe majeur du travail de Dorothée Selz, il n’en est pas cependant l’unique expression car elle opta dès le début pour un éclectisme en menant de front la mise en situation de la nourriture et une œuvre picturale privilégiant le détournement d’images.

Le paradoxe anima déjà son entrée dans le milieu de l’art, lorsque pendant les évènements iconoclastes de Mai 1968 elle se retrouva coincée entres de aînés amicaux mais encombrants et un souffle avant-gardiste dans lequel elle allait s’épanouir, sans jamais rejeter la tradition.

Du nouveau réalisme moribond elle conserva le principe de l’appropriation du réel pour offrir au public de nouvelles relations avec son environnement le plus quotidien. L’application de ce principe au domaine de l’alimentation, obligeait le spectateur à s’interroger sur ses habitudes culturelles, tout en questionnant l’essence même de l’art. Faisant la connaissance de Pierre de Restany, théoricien du Eat Art, elle croisa le chemin de Daniel Spoerri dont le travail depuis dix ans visait la table et nos habitudes alimentaires, par le concept du tableau piège qui fixait l’état momentané d’une table après un repas.

« La table horizontale devenant tableau à la verticale, la banalité était élevée au rang d’œuvre d’art.
L’artiste deveniat ainsi l’humble serviteur du hasard, un rôle réducteur qui devint vite pesant et le poussa à imaginer des développements salutaires pour le sortir du piège qu’il s’était lui même imposé. » (1)

« Il décida de ne plus s’en tenir à l’unique présentation du tableau, pétrification d’un instant, mais de montrer toutes les étapes qui avaient abouti à la création du tableau piège : cuisine, dégustation. Les galeries d’art transformées en restaurant montrèrent l’artiste en pleine action culinaire et les spectateurs dans le rôle de créateurs de tableaux-piège. Alors que les critiques d’art assuraient le service en salle. » (1)

Plus tard en 1968-1970 le restaurant Spoerri et la Eat Art Galerie de Dusseldorf devinrent les temples de la création comestible.

Quand aux banquets du « Chef » ils devinrent le prétexte à l’élaboration de thématiques au service d’observations comportementales en obligeant les convives à réagir.

Mais si le Eat Art doit être considéré avant tout comme une pratique liée à Daniel Spoerri, il doit également être associé aux Editions Eat Art et aux performances conçues à Dusseldorf par des artistes amis, invités à faire de l’art avec de la nourriture.

Dorothée Selz eut ce privilège et marqua ainsi le Eat Art de son empreinte personnelle. Pour quelques-uns comme Arman, Ben ou César il s’agissait de répondre à une demande ponctuelle mais pour elle, plutôt d’établir une relation entre sa pratique artistique élevant la nourriture au rang de Beaux Arts et celle de son aîné Daniel Spoerri.
Leurs chemins allaient se croiser à de nombreuses reprises.

« Avant ce rapprochement historique Dorothée Selz avait déjà expérimenté ce que Daniel Spoerri commençait juste à trouver. C’est avec son mari, l’artiste catalan Antoni Miralda, qu’elle célébra le baptême de la nourriture comme matériau de création artistique.» Tous deux créèrent des œuvres communes, «fruit d’une émulation en parfaite adéquation avec l’effervescence de cette époque ». En 1967 ils envoyèrent des vœux à leurs amis sous la forme d’un Enfant Jésus en pâte d’amande reproduit à cent exemplaires emballés dans un étui de plastique transparent.

Ce fut le début de l’aventure.
Puis leur intérêt se porta sur le gâteau comme symbole festif. Ils réalisèrent des sculptures pâtissières en meringue qui formèrent des mondes de sucre miniatures habités par de petits personnages en plastique et toutes sortes d’objets en rapport avec le mode de vie actuel: «le gâteau ville», «le gâteau salle de bain», «le gâteau anniversaire de l’Amour » puis des paysages meringués qui témoignaient du mode de vie contemporain : confort moderne et caractère d’affluence.
En somme une critique de la société de consommation.
« C’est en développant le double sens linguistique autour du verbe ‘consommer’, qu’ils en arrivèrent à une consommation véritable de l’œuvre, associée à l’idée de plaisir et de célébration festive. » (1)

A partir de 1969 ce mode d’exposition nourriture-œuvre d’art et consommation s’inscrivit dans le déroulement d’un rituel (vernissage d’exposition, fête ou repas).
Associé à deux autres artistes Jaume Xifra et John Rabascalle, de 1969 à 1971, ils organisèrent des sortes de cérémonies qui mettaient en scène la nourriture dans des couleurs symboliques en rapport avec des fêtes du calendrier ; « Fête en noir » en hommage aux défunts à la Toussaints, « Fêtes en blanc » autour de la naissance, dans un but rituel ou esthétique mais non religieux.

L’art devenait spectacle et dans chaque fête collective le public devenait acteur.
Dans le cadre de ces fêtes ils s’exprimaient par toutes sortes de moyens, sons, odeurs, poèmes, gestes et bien sûr consommation ; tous les aliments étaient colorés.

Dorothée Selz et Antoni Miralda se qualifièrent alors «Miralda-Selz traîteurs coloristes ».
Le premier pas important ayant eut lieu à la galerie Rive Givaudan, boulevard Saint Germain, à Paris, chaque convive avait un plat monochrome jaune, bleu, rouge, vert.

Ceci se passait en 1970 sept ans après la transformation de la galerie J en restaurant par le chef Daniel Spoerri.

Cet événement marquant incita Dorothée Selz à venir s’associer au Eat Art qui était en plein essor à Dusseldorf. C’est ainsi qu’à la Eat Art galerie furent exposés en juin 1971, leurs paysages en « meringue et sucre royal » avec leurs pains et gâteaux multicolores. Tandis qu’au restaurant Spoerri, un Eat Art Bankett composé de plats colorés rendus méconnaissables, fut organisé. Leur appartenance à cette tendances, conceptualisée par Spoerri, était ainsi affirmée ouvertement.

Mais leur couple n’y survécu pas et ils se séparèrent en 1972. Pour Dorothée Selz, la sépération se traduisit pas une disparition de l’œuvre comestible et une concentration sur l’œuvre picturale « Grande topographies grises ».

En 1978 un événement important pour elle eut lieu.
Elle assura le commissariat de l’exposition « Sucre d’Art » au Musée des Arts Décoratifs à Paris.
Le propos était de réunir dans ce lieu des chefs d’œuvre de pâtisseries ou confiseries populaires de différents pays : Europe, Mexique, Bali et des productions du Eat Art.
Cette confrontation marquait l’entrée du périssable dans un lieu voué à la conservation, un paradoxe.
Les deux voyages à Bali et au Mexique marquent un tournant dans sa pratique picturale. La découverte de la Fête des Morts au Mexique l’influença pour la confection d’un repas funéraires ou « La mort douce » avec des aliments de couleur grise. Ce dîner en l’honneur des disparus, en opposition complète avec ses buffets habituellement violemment colorés, marqua un tournant et la défaveur provisoire de l’art comestible.
La couleur, le graphisme, l’arrangement, l’ornementation et l’humour sont désormais les ingrédients principaux.

C’est ainsi qu’elle fut conviée par le commissaire général en 1978, à participer à l’exposition organisée par le CCI du Centre Georges Pompidou, « Le Temps des Gare » en 1978, une exposition itinérante qui voyagea en France et dans toute l’Europe pendant deux ans.

Elle eut lieu d’abord au Centre Pompidou, puis à Bordeaux et à Lyon. Elle se déplaça ensuite en Europe : au Musée National de la Science et de la Technique Léonard de Vinci à Milan, au Palais des Beaux Arts de Bruxelles, au Musée de la Science à Londres et à la Fondation du Musée d’Architecture à Amsterdam. A chaque fois, l’exposition a connu un grand retentissement.

Cette exposition d’envergure réunissait des œuvres d’art contemporain ainsi que des milliers de documents historiques sur les gares et leurs développements de 1830 à nos jours.

L’œuvre de Dorothée Selz nommée « Paysage ferroviaire » est entièrement travaillée à la poche à douille en sucre glace polychrome. Elle couvre une surface de 30 m2 environ. Elle est constituée de 8 pièces qui mises bout à bout offrent au spectateur la vision d’un paysage fantastique sur lequel circulaient des trains électriques.

Cette œuvre illustrait un des thèmes de l’exposition : la gare « incitation à l’imaginaire ». Dorothée Selz en donne une vision ludique, accentuée par l’association de couleurs vives et de formes douces. Chaque pièce représente un paysage imaginaire aux couleurs de l’arc-en-ciel, traversé par des rails, sur lequel de minuscules personnages et des animaux nous font rêver à un autre monde.

En même temps elle devint architecte de constructions éphémères et comestibles (arches et colonnes monumentales) qu’elle surchargera d’une floraison de denrées alimentaires salées ou sucrées montées sur des pics.
Ces assemblages in situ étaient créés sur commande, comme l’avait été « Paysage Ferroviaire », s’adaptaient aux lieux, à leur fonction, tout en s’insérant dans le rituel d’une inauguration ou tout autre événement commémoratif.

C’est sa forme d’expression la plus personnelle.

Si dans les beaux quartiers se succèdent les galeries où l’art est proposé pour les yeux, dans d’autres quartiers le plaisir des yeux est partout sur les étalages des commerçants, dans les bazars, sur les trottoirs, aux terrasses des cafés et là il y a des odeurs… des odeurs qui rappellent des goûts… sucrés, salés, épicés, poivrés etc… tout cela accompagné de bruits, de musique, d’éclats de voix.

En 1980, l’exposition « Ecouter par les yeux » au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris traduit bien cette expérience.
Nos souvenirs sont nourris de tout cela et notre cerveau ravive l’un à partir de l’autre.
« La peinture de Dorothée Selz est une peinture de goût, dans tous les sens du terme. L’artiste s’adresse à un ensemble de sens et de perceptions. » (1)

« En transformant depuis trente cinq ans, la vie en une sorte de fête Dorothée Selz a su apporter sa conception personnelle à l’esprit Eat Art. Alors que son fondateur Daniel Spoerri se passionna pour les us et coutumes de la table ainsi que les comportements humains face à la nourriture, Dorothée Selz s’attacha à l’esprit ludique, festif et coloré de la gastronomie. » (2)

En 2003-2004 la Galerie Fraich’attitude se proposa de réunir trente ans de recherches plastiques sur le thème de l’art et de la nourriture dans une exposition, sous le titre « Offrandes », titre qui est à comprendre dans le sens du don symbolique et libératoire pour la vie. Il s’agit pour Dorothée Selz d’un hommage visuel, une dédicace aux arts et traditions populaires de divers point du monde.

La galerie Gabrielle Laroche a retrouvé les huit paysages de sucre coloré réalisés pour « Le Temps des Gares » qui avaient disparu après le périple de deux ans à travers l’Europe.

« Paysage Ferroviaire » de Dorothée Selz est, non seulement une œuvre majeure qui rend compte d’une époque et d’un mouvement artistique : le Eat Art des années 70, mais aussi une réflexion sur le thème des Chemins de Fer. A ce titre, elle a sa place dans un Centre d’Art Contemporain comme dans un musée des Sciences et des Techniques.

(1)

Pierre Tilman, Catalogue Exposition « Offrandes » 2003-2004, Galerie fraich’attitude.

(2)

Géraldine Girard-Frassier, Catalogue Exposition « Offrandes » 2003-2004, Galerie fraich’attitude.