RARE DRESSOIR ITALIEN À PERSPECTIVES D’ÉPOQUE RENAISSANCE

RARE DRESSOIR ITALIEN À PERSPECTIVES D’ÉPOQUE RENAISSANCE À PIÉTEMENT EN ÉVENTAIL

 

ORIGINE : TOSCANE, FLORENCE
ÉPOQUE : XVIe SIÈCLE

 

Hauteur : 143.5 cm
Longueur : 133 cm
Largeur : 54 cm

 

Bois de noyer blond

 

 

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Description

Ce magnifique et rare dressoir de la Renaissance italienne de construction rigoureuse ouvre à deux vantaux ornés de perspectives sculptées en bas-relief et deux tiroirs. Il repose sur un piétement en éventail.

 

Corps inférieur

Un pilier central carré repose sur une base moulurée rectangulaire de dimension semblable à celle du corps supérieur. Cette base est portée par quatre pieds tournés. Le pilier, renforcé par quatre larges consoles composant une structure en croix, soutient le corps supérieur dans lequel il s’encastre.

La sculpture ornementale est concentrée sur la façade. Le pilier est orné de motifs d’entrelacs empruntés au vocabulaire géométrique grec tandis que les consoles empruntent à la nature de vigoureux motifs feuillagés.

Quatre toupies d’angle, sur chaque plateau adoucissent la netteté des arrêtes.

 

Corps supérieur

Il ouvre à deux vantaux et deux tiroirs, en façade.

Son architecture présente une rythmique ternaire et emprunte le décor de ses panneaux sculptés aux motifs d’architecture antique.

Ce corps supérieur est à l’image des palais de la Renaissance italienne.

Tout d’abord dans sa construction étagée avec soubassement, façade divisée en travées, corniche.

Puis dans son décor : sur chaque panneau, dormant central et vantaux sur lesquels des arcs en plein cintre vues en perspective introduisent le thème de la ville, cher aux hommes de la Renaissance. La voûte centrale est vue de face, à plafond lisse tandis que les deux autres symétriques sont à caissons à l’antique ouvrant à l’aide d’une clef. Chaque arc s’orne d’un motif à caissons en trompe-l’œil. Orienté par les lignes de fuite qui se recoupent au centre de l’arche centrale. L’effet de perspective résulte de la virtuosité et de la maitrise du sculpteur qui creuse la profondeur en accentuant progressivement le décaissement du panneau de l’extérieur vers le centre du meuble.

Sur la ceinture, le décor des deux tiroirs emprunté au vocabulaire de la Renaissance est formé de plusieurs cuirs découpés superposés au centre desquels est fixée une prise ovale de fer forgé. Ils opèrent une transition entre le piétement à l’ornementation végétale et le décor architectural des vantaux.

Quatre toupies pendantes le long des montants terminent le corps supérieur en écho aux quatre toupies posées sur la base.

Une corniche débordante couronne le meuble.

Le sens des proportions et des volumes est oeuvre d’architecte. L’unité et la précision du décor, sont oeuvre de sculpteur. L’audace et l’originalité du dressoir répondent à la commande d’un mécène amateur de perfection et d’idées nouvelles.

Au XVe siècle, l’intérêt majeur pour l’architecture antique et pour les études sur la perspective misent au point en 1457 par le grand architecte Alberti, développe le goût des commanditaires pour ces disciplines. Ceci apparaît dans la peinture dans laquelle, quelque soit le sujet, de nombreux bâtiments sont insérés, mais aussi dans la conception des meubles qui deviennent des répliques de réalisations architecturales.

Ce meuble de construction inhabituelle, rare et unique, prenait place certainement dans un des plus beaux palais du nord de l’Italie.

L’usage du dressoir était réservé à la présentation de l’orfèvrerie.