IMPORTANTE TABLE D’APPARAT D’ÉPOQUE RENAISSANCE DE L’ÉCOLE D’HUGUES SAMBIN

IMPORTANTE TABLE D’APPARAT D’ÉPOQUE RENAISSANCE DE L’ÉCOLE D’HUGUES SAMBIN À PIÉTEMENT EN EVENTAIL

 

ORIGINE : FRANCE, DIJON
ÉPOQUE : SECONDE RENAISSANCE, VERS 1560-1580

 

Hauteur : 94 cm
Longueur: 202 cm
Largeur : 99 cm

 

Bois de noyer couleur miel
Excellent état de conservation

 

 

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Description

Cette table conserve le plateau volant et les supports mobiles des modèles démontables du Moyen-Âge et acquiert la fonction décorative du mobilier de la Renaissance, dont le type le plus inventif et le plus riche est la table « en éventail » probablement originaire d’Italie.

Ses tréteaux sont montés sur des supports croisant deux patins, tous en forme de volutes sculptées ou incisées de motifs de penne.

Les branches de la croix ainsi dessinées ne sont pas égales. La volute tournée vers le centre de la table, plus longue, annonce les traverses à arcatures des tables fixes.

L’éventail a la forme d’une puissante volute de feuillage adossée à la crinière en boucles étagées d’une tête de lion, très expressive, et se terminant en bas par une patte de lion.

Le pilastre central accueille un terme à gaine ornée d’un motif feuillagé, à visage féminin lauré sur un pied, masculin sur l’autre. En haut-relief, sculpté avec infiniment de minutie, il apporte une note d’extrême raffinement.

Fait extrêmement rare, les motifs se répètent, en plus faible relief, mais avec la même qualité, sur la face interne de l’éventail. 

Cette table d’apparat peut se déplacer et s’installer au gré des besoins, elle permet d’exposer sur des tapis ou des étoffes précieuses les pièces d’orfèvrerie qui symbolisent la richesse et le prestige de leur propriétaire.

Antérieur à la table fixe en éventail, ce modèle parfaitement conservé n’a pas d’antécédent connu.

 

La richesse de l’ornementation et la qualité de la sculpture suggèrent une origine dans les ateliers d’Hugues Sambin à Dijon dans la deuxième moitié du XVIème siècle.

Hugues Sambin né à Gray d’un père menuisier, après avoir passé cinq mois sur le chantier de Fontainebleau où il est répertorié en 1515, revint dans cette ville pour y épouser la fille de Jean Baudrillet, menuisier, qui le prit bien vite dans son atelier.

Il fut recruté pour travailler aux structures éphémères pour l’entrée du duc d’Aumale dans cette ville en 1551 puis pour celle de Charles IX en 1564. Il sera aussi graveur et on lui doit de nombreuses représentations.

Après la mort de son beau-père en 1565, il se tourne plutôt vers la conception de meuble ou de décorations éphémères. On possède de lui de nombreux dessins. Il publie alors à Lyon, en 1572, chez Jean Durant son livre « L’Œuvre de la Diversité des termes dont on use…» puis réalise pour le palais du Parlement de Dijon, aujourd’hui palais de Justice, les deux seules œuvres bien documentées, permettant de lui être attribuées avec certitude : « La porte du Scrin » et « La Clôture de la chapelle du Saint-Esprit » datées de 1583.

Tout en gérant son atelier de menuiserie très actif, il voyage, mais disparaît deux ans plus tard atteint de la peste.