IMPORTANT COFFRE DE L’ÉCOLE BOURGUIGNONNE D’ÉPOQUE RENAISSANCE

IMPORTANT COFFRE DE L’ÉCOLE BOURGUIGNONNE D’ÉPOQUE RENAISSANCE

 

ORIGINE : BOURGOGNE,  FRANCE

EPOQUE : XVIÈME SIÈCLE, SECONDE RENAISSANCE FRANÇAISE

 

Hauteur : 97 cm

Longueur : 153 cm

Profondeur : 69 cm

 

Bois de noyer blond 

Bon état de conservation

 

 

 

DEMANDE D’INFORMATIONS

 

Retour aux coffres

Catégorie :

Description

À la renaissance, le coffre était le cadeau de noces par excellence et abritait le trousseau de la mariée. 

Au milieu du XVIe siècle, le coffre se transforme profondément à la faveur d’une conception qui donne la priorité à l’architecture, à la sculpture et à l’image.

Ce coffre en bois de noyer, aux proportions imposantes, comporte un solide bâti composé de larges montants et traverses assemblés à tenons et mortaises, dans lequel viennent s’insérer quatre panneaux sculptés.

En façade, un large et imposant piètement est constitué de deux consoles feuillagées à enroulement encadrant deux dauphins affrontés, marqués d’écailles et à feuillages arborescents, noués ensemble.

Le décor sculpté envahit le devant du coffre et en souligne la structure. Sur les traverses se déploient quatre termes masculins encadrant un mascaron médian, aux oreilles pointues et dont la bouche renferme la serrure du coffre. Leur corps en console feuillagée, rappelle ainsi le piètement. Les cinq termes forment cadre à quatre panneaux rectangulaires.

Chacun d’entre eux, mouluré et embrevé dans le bâti, montre une tête d’indien, centrée dans un décor fait de rinceaux de végétaux grandement ouvragés.  Les visages sont surmontés d’une coiffe parfois à plumes, parfois munies de rubans noués, tous différents. Une frise d’œillet décore le bord inférieur des panneaux, et s’harmonise avec la traverse haute longitudinale proposant de beaux rinceaux feuillagés entre deux consoles latérales.

Le plateau du Coffre dont le pourtour est orné d’une frise de rosettes, est organisé en deux beaux cadres moulurés. Une fois l’abattant ouvert, on découvre sur la droite un clothet, (un autre petit coffre) qui a pour fonction de préserver les effets personnels. Les pentures joignant dos et abattants, sont finement ciselées. 

Les côtés sont tout aussi ouvragés que la façade, avec des panneaux médians moulurés et centrés d’une rosace. De part et d’autre, la traverse médiane soutient une belle anse en fer forgé travaillée, rappelant la fonction première du Coffre à savoir être transporté ; bien qu’à la Renaissance, le Coffre devient peu à peu sédentaire en se transformant en Coffre d’apparat.  

La puissance et l’abondance de la sculpture conduisent à attribuer ce beau travail aux ateliers bourguignons. L’ordonnance régulière des thèmes s’accompagne d’une grande liberté d’imagination dans le traitement des figures. Le répertoire iconographique, d’une grande richesse, est puisé dans l’art bellifontain et ultramontain. 

Les guerres d’Italie ont en effet favorisé les échanges et les influences entre la France et la péninsule. L’engouement pour l’italianisme mis à l’honneur par François Ier, la redécouverte de l’Antiquité impacte alors grandement l’art du meuble. 

Bibliographie : 

Jacques Thirion, Le Mobilier français Moyen Age, Renaissance, Faron, 1999