CABINET À DEUX CORPS EN NOYER ROUGE D’ÉPOQUE RENAISSANCE

CABINET À DEUX CORPS EN NOYER ROUGE D’ÉPOQUE RENAISSANCE

 

ORIGINE : FRANCE, TOULOUSE
ÉPOQUE : XVIe SIÈCLE

 

Hauteur : 180 cm
Largeur : 119 cm
Profondeur : 58 cm

 

Bois de noyer rouge

 

 

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Description

Au début du règne de Henri II (1547-1559), l’ornementation du mobilier évolue. Les quelques motifs médiévaux qui apparaissaient encore ça et là sont définitivement abandonnés. Le mobilier, à l’architecture parfaite et aux panneaux moulurés, se fait alors plus sobre. Les éléments de décors sollicités par les huchiers sont généralement de fines colonnes à fûts galbés, cannelés ou lisses, des pennes d’oiseaux, des rosaces ou encore de têtes d’angelots ailés. Le haut relief est moins souvent employé et les compositions se font plus légères.  Pour ce faire, ils puisent leur inspiration dans le répertoire bellifontain, en l’épurant et l’adaptant au goût français.

Durant cette période, les huchiers se font « architecteur ». En effet l’harmonie architecturale du meuble est au centre de leurs préoccupations. L’étude des modules antiques est alors une nécessité. De cette attention accordée aux proportions, naissent des meubles raffinés, aux lignes pures.

Ce style est absolument caractéristique du règne de Henri II est disparaîtra peu à peu sous la régence de Catherine de Médicis (1560-1574), époque à laquelle une abondante ornementation en haut et bas relief reprendra ses droits.

Ce meuble à deux corps à faible retrait ouvre par quatre vantaux en façade et deux tiroirs en ceinture.

Il s’élève sur une base légèrement moulurée sur laquelle s’élancent les montants ornés de pennes d’oiseaux et de cartouches, encadrant deux vantaux dont les panneaux sont embrevés dans des cadres moulurés, assemblé à coupe d’onglet.

En ceinture, on retrouve sur les deux consoles et sur les tiroirs des motifs de pennes d’oiseaux accompagnés d’un jeu de cadres géométriques.

Le corps supérieur dissimule un plateau qui une fois dévoilé sert d’écritoire. Les deux vantaux sont encadrés de part et d’autre par des colonnes aux fûts délicatement galbés. Les montants latéraux sont incrustés de trois cartouches de bois noircis tandis qu’au centre, le dormant est sculpté de pennes d’oiseaux et de cartouches.

Au dessus d’une baguette moulurée sont incrustés un cartouche de bois noirci rectangulaire et deux autres ovales tandis que dans les angles sont sculptés deux têtes d’angelots ailés.

Le cabinet est surmonté d’une corniche.

Ce meuble apparaît comme un véritable exemple de la production du début de la seconde moitié du XVIe siècle. Sa structure parfaitement architecturée, la belle harmonie de ses proportions, la simplicité de ses lignes, la sobriété de son décor en font un meuble d’une grande beauté.

En outre, la qualité de son bois de noyer rouge à grains très fins et sa belle patine concourent à son raffinement.

 

Bibliographie

BOCCADOR Jacqueline, Le Mobilier Français du Moyen-Âge à la Renaissance, 1996, Éditions d’art Monelle Hayot, Saint-Rémy-en-l’Eau.