Description
Ce très beau coffre en chêne repose sur une base moulurée et sculptée de formes concentriques. En façade, il présente sept panneaux embrevés dans le bâti. Ces panneaux, sont sculptés en profond relief de personnages masculins représentant des saints placés sous des niches. Trois par trois, ils encadrent une scène de résurrection, placée au centre. Le Christ, debout vêtu du perizonium et les épaules couvertes d’un manteau, lève la main droite en signe de bénédiction. De la gauche il s’appuie sur un baton formant une croix. A ses pieds, les deux gardes sont assoupis.
Entre chaque panneaux sont sculptées en appliques des colonnettes tournées en balustre.
Sur les panneaux rectangulaires sont représentés les six apôtres. A l’extrémité gauche se trouve Saint Paul. Bien qu’il ne fût pas parmi les apôtres, il leur est souvent assimilé, notamment par les artistes. Saint Paul tient dans sa main droite l’épée, instrument de son martyre. Ensuite se trouve saint Jacques le Majeur. Il porte le volumen de la Nouvelle Loi et un bourdon de la main gauche, tel un pelerin.
Saint Barthélemy est représenté avec le grand couteau avec lequel il fût écorché. Il porte également un livre.
A droite de la scène de la Résurrection est sculpté Saint Jean imberbe, le plus jeune des apôtres. De sa main gauche il lève le calice empoisonné duquel sort la tête du serpent.
Saint Pierre est, suivant l’iconographie traditionnelle, représenté avec la clé du paradis et le livre.
Enfin, à l’extrémité droite est représenté Saint Matthieu avec la hache.
Sur les côtés sont représentés deux profils se faisant face, un homme casqué et une femme. Ces deux portraits laissent penser que ce coffre fût offert à l’occasion d’un mariage. Il s’agirait alors des deux époux.
Une très belle serrure à moraillon d’origine, finement ciselée d’une salamandre, complète le beau décor de ce coffre. La salamandre fait écho à la scène de la résurrection, puisqu’elle symbolise non seulement la foi inaltérable, elle est aussi dompteuse du feu, c’est-à-dire capable d’éteindre les vices. Ce symbole protégerait ainsi les jeunes époux des tentations afin de leur assurer un mariage vertueux dirigé par les valeurs chrétiennes.