COFFRE HEBRAÏQUE MÉDIEVAL

COFFRE HEBRAÏQUE MÉDIEVAL

 

 

ORIGINE : SUD DE LA FRANCE OU ESPAGNE

EPOQUE : FIN XVème- DÉBUT XVIème SIÈCLE

 

 

Hauteur : 53 cm

Longueur : 143,5 cm

Profondeur : 45 cm

 

Bois de noyer

Serrure à moraillon en fer forgé

 

 

 

 

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Catégorie :

Description

Ce coffre de petite dimension est un encore assez primitif dans ses lignes.

De forme oblongue, il est monté à queues d’arondes et présente une serrure à moraillon en façade et des poignées sur les côtés. Une plinthe moulurée cantonne la partie basse du coffre.

La façade composée de deux panneaux sculptés dans la masse propose un même décor. Au centre un chandelier à cinq branches, aussi connu sous le nom de Menorah, est un symbole important de la religion juive. Son origine remonte à l’Antiquité, plus précisément à l’époque du Temple de Jérusalem. Selon la tradition, la première menorah aurait été conçue par Moïse lui-même, sur les instructions divines. La signification symbolique du chandelier à cinq branches est multiple :

Tout d’abord, il représente la lumière. La lumière émise par la menorah symbolise la présence divine et l’illumination spirituelle.

Ensuite, il symbolise également la sagesse. Les cinq branches font référence aux cinq niveaux de la connaissance et de la compréhension spirituelle.

Enfin, la menorah est un symbole de la continuité et de la force du peuple juif. Même lors des périodes les plus sombres de l’histoire, la lumière de la menorah a continué de briller, représentant la résilience et l’espoir.

Il est cantonné de deux cyprès très stylisés et chacun est surmonté d’une initiale en langue hébraïque ancienne. A gauche un L et un M (ou bien un H). A droite, un B et un C . Leur signification reste à ce jour mystérieuse.

Il s’agirait très probablement d’un coffre de synagogue où l’on conservait les objets de Chabat. En effet, certains allumaient quatre ou cinq bougies au lieu de deux pour le Chabat. Il aurait pu servir d’Arche Sainte horizontale, contrairement à ce qui se faisait généralement avec des armoires verticales accueillant les rouleaux de textes saints.  La présence de poignées assure le fait que ce coffre était conçu pour être déplacé. Or dans les synagogues, on essayait de ne pas déplacer les rouleaux saints. Cela se justifierait du fait que toutes les communautés européennes ne pouvaient disposer d’un lieu de prière sable et permanent jusqu’au XIXème siècle.