EXCEPTIONNELLE CREDENZA ALTA DE LA RENAISSANCE ITALIENNE

EXCEPTIONNELLE CREDENZA ALTA DE LA RENAISSANCE ITALIENNE

 

ORIGINE : FLORENCE, TOSCANE   

ÉPOQUE : FIN DU XVe – DEBUT DU XVIe SIECLE

 

Hauteur : 171 cm

Longueur : 460 cm

Profondeur : 93 cm

 

Bon état de conservation

Bois de noyer clair

Serrures d’origine

 

 

DEMANDE D’INFORMATIONS

 

Retour aux meubles

Catégorie :

Description

Ce rare et sobre meuble de sacristie bien architecturé, est constitué de deux parties superposées. La partie haute étant en retrait.

Le registre inférieur est rythmé d’une enfilade de dix vantaux à cadre mouluré, scindés par six dormants en panneaux pleins.

Au centre des vantaux, une très belle prise d’ouverture à mascaron offre en pendeloque deux dauphins affrontés en bronze finement travaillés.

Le registre supérieur présente le même rythme avec une enfilade de quatorze portes séparées par des dormants oblongs. Les prises de portes toujours en mascaron, présentent ici en pendeloque des sirènes se faisant face.

Une corniche à glyphes rudentés, très légèrement débordante couronne ce beau meuble de sacristie. Il repose sur une base moulurée débordante.

L’esprit gothique perdure dans la belle symétrie ainsi que dans la rigueur de l’ensemble.

En très bel état, cette importante crédence haute a été réalisée dans un bois de noyer clair massif au grain serré révélé par sa belle patine.

L’expression d’un art authentique, d’unité et de beauté, la délicatesse de la forme, le goût des belles proportions, la constante exigence de mesure et de pureté par la sobriété architecturale sont tout à fait représentatifs de cette période italienne qui tendra par la suite à une décoration plus expressive dans le mobilier.

L’Italie de la Première Renaissance atteint un équilibre épuré et sans effort, d’une expression aussi élégante, riche et unie, qu’inspirée et connue ; auquel nous ne pourrions donner un autre nom que celui de la « Civilità » : synonyme d’éducation, culture, courtoisie, unité de vision et d’harmonie infinie. Cette félicité artistique, qui ne touche pas uniquement quelques esthètes, s’étend bien au goût de tout un peuple.

Une pareille atteinte artistique, au-delà du simple goût retrouvé de l’antique et des belles formes, montre de manière évidente et unanime le spectacle d’une ère singulièrement heureuse dans la création artistique toscane et italienne de cette période.