RARE VIERGE À L’ENFANT DES ATELIERS D’ILE DE FRANCE DE LA FIN DU XIIIe SIÈCLE

RARE VIERGE À L’ENFANT DES ATELIERS D’ILE DE FRANCE DE LA FIN DU XIIIe SIÈCLE

 

 

ORIGINE : ILE DE FRANCE

ÉPOQUE : XIIIe SIÈCLE, VERS 1270

 

Hauteur : 93 cm

Largeur :  28 cm

Profondeur :  21 cm

 

Bois de noyer

 

 

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Description

Cette Vierge à l’Enfant au corps svelte et élancé, aux épaules étroites, s’inscrit dans la suite de la statuaire mariale du milieu du XIIIe siècle. 

Elle est vêtue d’une robe longue serrée à la taille par une fine ceinture. Ses épaules sont couvertes d’un manteau dont un pan revient devant son buste jusque sur son bras gauche, sous l’enfant. Le drapé est creusé d’une succession d’important plis en V et de longs plis obliques. 

Légèrement hanchée, elle tourne la tête vers son enfant. Sa chevelure ondulée est couverte d’une voile court sur lequel repose une couronne. Son beau visage aux traits fins et réguliers est marqué par un petit nez droit, des yeux en amandes étirés et un ravissant sourire. 

Cette Vierge pleine de douceur maternelle tient son fils dans ses bras. Elle le porte haut sur son bras gauche et tient dans sa main droite son petit pied. Jésus est vêtu d’une longue tunique fluide. 

Le dos de la sculpture a été évidé afin d’éviter qu’elle ne se fende lors du séchage du bois. Au sommet du crâne, un trou utilisé pour stabiliser la sculpture sur l’établi lors de sa réalisation rappelle les méthodes de travail employées par les sculpteurs de cette époque. 

Le mouvement tournant du corps place cette Vierge à l’Enfant dans la mouvance de la sculpture parisienne du troisième quart du XIIIe siècle. 

Les traits de son visage, son voile court, la position de l’enfant rappellent ainsi la Vierge à l’Enfant de la Sainte-Chapelle, chef-d’oeuvre d’ivoire conservé au Louvre. Ici le visage de Marie se pare toutefois d’une grâce plus souriante. Le faible volume de la tête et l’allongement de la silhouette renvoient également à certains ouvrages d’orfèvrerie ou d’ivoire du nord de la France. 

Elle peut également être rapprochée de la Vierge à l’Enfant de Wargnies, elle aussi réalisée selon toute vraisemblance selon le modèle de la Vierge de la Sainte-Chapelle. 

 

Bibliographie :

Exposition Paris 1998, L’Art au temps des rois maudits -Philippe le Bel et fil 1285-1328, Galeries nationales du Grand Palais, catalogue, pp 62-711 F.