DRESSOIR D’ÉPOQUE PREMIÈRE RENAISSANCE

DRESSOIR D’ÉPOQUE PREMIÈRE RENAISSANCE

 

ORIGINE : NORD DE LA FRANCE
ÉPOQUE : PREMIÈRE MOITIÉ DU XVIe SIÈCLE, EPOQUE HENRI II

 

Hauteur : 152 cm
Longueur : 93 cm
Profondeur : 44 cm

 

Bois de chêne couleur miel
Très bon état de conservation

 

Provenance : ancienne collection Chabrières Arlès, par descendance

 

 

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Description

Sous la Renaissance d’Henri II, la rigueur de la composition imposait une limite à l’exubérance du décor. Cette prédilection pour la netteté et la rigueur est spécifique à ce courant stylistique. La composition est d’inspiration « classique » toujours harmonieuse et sobre par réaction au style ultramontain.

Durant cette période, les huchiers se font « architecteur ». En effet l’harmonie architecturale du meuble est au centre de leurs préoccupations. L’étude des modules antiques est alors une nécessité. De cette attention accordée aux proportions, naissent des meubles raffinés, aux lignes pures.

Ce meuble apparaît comme un véritable exemple de cet époque.

Son originalité réside dans la disposition sur deux registres, des trois vantaux finement sculptés de mufle de lion sur cuir découpé : une unique porte centrale au niveau inférieur et deux au niveau supérieur, le tout surmonté d’une corniche moulurée.

Cela impose alors une composition ternaire au premier registre avec la porte centrale reprenant le même motif que les deux autres vantaux, encadrée par deux panneaux sculptés en bas relief de motifs végétaux. Ces trois éléments sont séparés par deux balustres posées en applique. Ce premier registre se termine par  un pilastre cannelé à chaque extrémité.

Au second registre, les dormants et faux-dormant sont sculptés de pilastre cannelé à chapiteau corinthien prolongeant visuellement le premier registre, garantissant l’harmonie et l’équilibre de la composition.

En partie inférieure, le fond est orné de trois panneaux sobrement moulurés. A l’avant, de part et d’autre de la base moulurée et rehaussée, deux fines colonnes cannelées à chapiteau ionique soutiennent la partie supérieure.

Dans un état de conservation remarquable et de très belle facture, ce meuble est un exemple accompli des réalisations françaises de la première moitié du XVIe siècle. Sa structure parfaitement architecturée, la belle harmonie de ses proportions, la sobriété de son décor en font un meuble d’une grande élégance.